Anecdotes

Extrait de " L'écho du merveilleux..." Edition 1897-1914.

   A Fougères-sur-Bièvre encore une maison hantée. Est-ce vrai, est-ce faux? S'agit-il d'un mauvais plaisant ? C'est ce que l'avenir nous apprendra.
  Fougères sur-Bièvre est un charmant village de quelques centaines d'habitants, situé non loin de Blois. Sur la route de Feings, à l'extrémité du bourg,
se trouve une maison habitée par un sieur Prouteau, géomètre expert, sa femme, son gendre et son petit-fils, ce dernier âgé de douze ans. Depuis qu'ils oc-
cupent un appartement au rez-de-chaussée, c'est-à-dire depuis deux mois des faits étranges se répètent matin et soir. La maison tremble, les vitres et les cloisons résonnent de coups violents, les rideaux s'agitent. Un bruit de tonnerre se fait entendre qui se répercute au loin. Tous les Fougérois sont en émoi. Les bruits et les phénomènes se produisent entre 4 heures et 7 heures du matin et vers 8 h. 1/2 du soir. Comme d'usage, la gendarmerie enquête, mais ne découvre rien. M. Prouteau, qui n'est pas superstitieux, ne sait à quel saint se vouer. Un incident amusant s'est produit il y a une dizaine de jours. Un certain nombre de personnes ayant envahi la maison, l'une d'elles s'écria, au moment un coup était frappé dans la cloison : « Dis donc, le « Cognard », toi qui es malin, combien" coûte un litre de vin ». Et aussitôt, en réponse, douze coups retentirent dans la cloison ; douze coups, douze sous.
  Les faits sont-ils sérieux? C'est ce que nous ne pouvons dire ; seule une enquête sur place nous édifierait.

 "La Sologne". Par Bernard Edeine.

 Il existe une légende selon laquelle un esprit rôderait dans la grosse tour ronde du château de Fougères-sur-Bièvres. Il s'agirait de la femme de l'un des seigneurs des lieux, enfermée ici par son mari jaloux. Parmi les différentes versions de l'histoire,  il en est une pour raconter que l'homme serait parti en croisade en oubliant qu'il avait séquestré son épouse dans le château. Il est possible que cette croyance soit la traduction déformée d'un véritable fait historique. Il semblerait en effet qu'à la fin du XIème siècle une femme prénommée Mélisendre ait emménagé au château pour y résider auprès d'un certain Mathieu Maxille. Or celui-ci avait déjà une femme du nom de Marie, qu'il répudia sans vergogne, en même temps que ses enfants, pour installer sa maîtresse à la place. Marie, donc, pourrait bien être la femme bannie dont parle le légeende.

 

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