Histoire

Les premières fortifications de l'agglomération sont attribuées à Philippe Auguste.

plans

Le premier château établi sur la motte de la conciergerie de la place Adrien Arnoux remonte au moins au XIIIème siècle. La conciergerie, est la demeure du concierge royal, chef de la petite garnison. La domus, réparée par Philippe Auguste (Il donna à l'abbesse et au couvent de sainte Hippolyte de Bourges une charretée de bois mort à prendre tous les jours dans sa forêt. Aubigny du 1er novembre 1189 au 24 mars 1190) au début du XIIIème siècle, a vraisemblablement été démolie par les Anglais durant la guerre de cent-ans. Le tracé curviligne des rues garde encore la trace des fossés qu'arrosaient les bras de la Nère. Une rue de la salle (rue du charbon depuis le XIIIème siècle) conduisait à l'entrée de la motte. La salle est le lieu où l'on rendait la justice au nom du roi. Le tracé de l'enceinte reste ancré dans la topographie de la ville et son parcellaire. Cette vue (fig 2) à vol d'oiseau présente une reproduction assez fidèle de la fortification avec ses quatre portes et, à l'intérieur, les principaux édifices de la ville.Certains ont aujourd'hui disparu comme la chapelle du prieuré et l'auditoire de justice, à droite du château, ou la chapelle sainte Anne, édifiée à la patte d'oie devant la porte du même nom.

   Au milieu du XVème siècle, ce premier château est abandonné. Le seigneur d'Aubigny, Jean II Stuart loge en l'ostel du prieur lorsqu'il séjourne dans la ville; Béraud et Robert Stuart préfèrent construire un château en dehors de la ville, La verrerie (Oizon). La construction d'un second château en ville coïncide avec le mouvement général de reconstruction amorcé sous Robert Stuart, après le grand incendie de 1512. Certaines armoiries permettent de dater  la construction du château des années 1517-1543.

parchemin

  A la fin du XVIIème siècle, la duchesse de Portsmouth agrandit le logis jusqu'à la chapelle, aménage la tour de l'aile Ouest et crée les grands jardins.

  Vers 1810, le château est encore composé d'une avant-cour, d'un grand pavillon d'entrée à deux étages, et d'une cour d'honneur bordées de bâtiments. L'aile orientale abrite l'ancien logis et la chapelle; l'aile opposée sert de dépendance et de communs qui se prolongent en fond de cour par un petit pavillon couvert d'un dôme qui abrite une horloge. A l'extérieur la basse-cour abrite les logements du gardien et des gardes, les écuries et les remises. L'orangerie et les serres donnent dans une autre cour, suivie d'un enclos appelé les Grands Jardins.

  Au XIXème siècle, la mairie, l'école , la gendarmerie, le tribunal et la prison s'installent dans la château. L'aile sud et la tour de l'horloge sont démolies au début du XXème siècle.

  L'ensemble a fait l'objet d'importantes restaurations effectuées par l'architecte de la ville, Paul Guérin, entre 1920 et 1925. 

  La comparaison avec la vue du parchemin du XVIème (fig 3 ) nous éclaire sur de nombreux détails intéressant la défense; la topographie des environs et de l'assiette du tracé, le boulevard devant la porte, les archères à rotule pour les pièces à feu(fig 4) etc...

  La figure 5 présente la ville depuis le sud. Elle mentionne le siège d'Aubigny en 1589(?) par les ligueurs sous les ordres du maréchal de la Châtre. Après avoir brulé les faubourgs d'Oizon et de sainte Anne, les troupes de la Châtre s'installèrent sous les murs bordant l'actuelle rue de la Chaussée. L'artillerie ouvrit une brèche entre la porte sainte Anne et la porte du château. Une femme, Catherine de Balzac d'Entragues, veuve d'Esmé I Stuart, était à la tête des royalistes et repoussa les assaillants qui se dirigèrent vers la Chapelle d'Angillon.

Extrait de "Mémoires de la société des antiquaires du centre."

1901: Le même savant collègue vous a donné lecture et traduction d'une bulle inédite de Jean XXII, datée d'Avignon, 3 juillet 1316, dont l'original venait de lui être communiqué par notre confrère M. de Maransange. Par cet acte le Pape donne à Aremburge, veuve de Denis d'Aubigny-sur-Nère, et à ses hoirs l'autorisation de construire et de doter une chapelle dans l'Hôtel-Dieu d'Aubignyn où les malades affluent; droit de patronage de cette chapelle étant, d'ailleurs, réservé au comte d'Evreux et à ses heritiers, seigneur de la ville d'Aubigny.   

Extrait de "Les étrangers en France sous l'ancien régime." Par Jules Mathorez. Edition 1919-1921.

   Jean Stuart, à la bataille de Baugé, le 22 mars 1421, avait fait preuve d'un admirable courage. La dauphin lui promit en récompense de ses services deux mille livres tournois, mais comme le trésor était vide, Charles ne put tenir son engagement. Il lui céda les château, ville et châtellenie de Concressault; en 1423, étant devenu roi, à ce premier don il ajouta chateau et ville d'Aubigny-sur-Nère, ne se réservant que la foi, l'hommage lige, les ressorts et souveraineté. L'assemblée des états de langue d'oil, tenu à Poitiers en octobre 1425, révoqua toutes les donations et aliénations faites sur le domaine; nonobstant cette décision, Charles VII confirma, en1425, le 5 décembre, les donations primitives. A la suite de la prise de possession de ces terres par Jean Stuart, il se forma dans le Berry une petite colonie écossaise; elle n'eut sans doute pas pris naissance si le dauphin avait tenu ses engagements pécuniaires avec Jean Stuart.

pour en savoir plus: Aubigny et les Ecossais

Extrait de "Connaissances de Jeanne d'Arc". Edition 1990.

  La seconde partie de la mission explicite de Jeanne était le sacre de Reims. Non sans peine, son armée ouvrit la voie par Auxerre, Troyes et Chalons. Les Ecossais qui s'y trouvaient étaient tous, désormais, au service de la France....Le principal seigneur restait alors Sir John Stuart de Darnley, troisième fils de celui qui était tombé à Rouvray-saint-Denis; il avait hérité du titre de connétable de l'armée d'Ecosse et des terres d'Aubigny-sur-Nère, en haut-Berry.

 

Extrait de "Mélanges d'histoire offerts à M. Charles Bémont par ses amis,..."Par F. Alcan. Edition 1913.

 Richard de Wassebourg fait connaître qu'en 1482 Louis XI "mist grosse garnison dedans la ville et chasteau de Bar (le duc), assçavoir monsieur d'Aubigny avec grosse bende d'Escossoys." ...L'appellation "monsieur d'Aubigny" désigne incontestablement Béraud Stuart, qu'un document de 1488, cité par Francisque Michel, qualifie capitaine de cent lances fournies de la garde ordinaire du Roi: La seigneurie berrichone d'Aubigny avait été donnée, on le sait, en 1423, par Charles VII à Jean Stuart, seigneur de Darnley. 

Extrait de "Recueil des instructions données aux ambassadeurs..." Edition 1929-1960.

...La duchesse de Portsmouth a paru jusques à cette heure avoir le premier crédit auprès de lui. Comme elle est Française, elle a professé un grand zèle pour le service de sa majesté, et le Sr marquis de Ruvigny l'a cultivée avec soin. Elle est néanmoins liées étroitement au grand trésorier, et par là l'on pourrait douter de ses intentions. Sa majesté lui a fait, depuis peu, un présent considérable de pendants d'oreilles de diamants, et elle possède en France la terre d'Aubigny que le roi a acordée, à la prière du roi d'Angleterre, pour elle et pour le fils qu'elle a de ce prince... Elle eut dès le mois de décembre 1673, des lettres de don de la terre d'Aubigny, revenue au domaine par la mort du dernier descendant de Jean Stuart, connétable d'Ecosse, qui l'avait reçue du roi Charles VII. En janvier 1684, cette terre fut érigée en duché pour elle et tel de ses enfants que désignerait le roi d'Angleterre. Les lettres ne furent jamais enregistrées, ni pour la duchesse, ni pour son fils, qui quitta la France huit ans plus tard.(Saint Simon)  

Extrait de "Catalogue des actes de François 1er." 30 avril 1533: François 1er.pdf

Extrait de "Mémoires de la société historique,..."

1914: M. Gandilhon fait connaître qu'il a découvert, dans le cimetière d'Aubigny-sur-Nère, une pierre tombale plate, séparée en deux par une légère arête. Elle porte l'inscription suivante en lettres capitales de 0.047 de hauteur: HIC JACET J. FOUCHER / ADVOCATUS DUO/ ET VIGENTESIMO DIE NOVEMBRIS/ 1819 DECESSUS.                                                              CUI PUDOR ET/ JUSTITIAE SOROR/ FIDES NUDAQUE/ VERITAS QUANDO/ ULLUM INVINIENT/ PAREM H../ ORA PRO EO.                                      L'intérêt de cette inscription est qu'elle indique le lieu  de sépulture de J. Foucher, député du Cher à la convention Nationale, après avir fait partie de l'assemblée législative, qui vota la mort du roi sans sursis ni appel et qui, frappé d'exil en 1816 comme régicide, rentra ans ses foyes peu de temps avant sa mort. 

1918: Quand à la fabrication du verre dans le Berry, ce qu'on en peut dire, c'est que la Verrerie d'Aubigny-sur-Nère passe pour avoir été, dés cette époque, en réputation; elle fut l'une de celles qui se perpétuèrent jusqu'à la veille de la révolution.

1927: en 1456, Jean Stuart a une dette envers Jacques Coeur. On apprend que Jean Stuart ne s'est pas rendu à la convocation qui lui avait été adressée et qu'il a été, en conséquence, condamné à payer au séquestre les sommes dont il était redevable envers Jacques Coeur. Ainsi, il résulte clairement de ce passage, que pour construire son hôtel de Bourges, Jcques Coeur utilisa des bois des forêts d'Aubigny-sur-Nère, sooit qu'il en appréciât la qualité, soit, plutôt, que ce fut pour lui un moyen de se rembourser d'une créance qu'il risquait de perdre. 

Extrait de "Mémorial de la commune et paroisse de Clémont ..." Par Auguste Duplaix. Edition 1905.

 Le pont de pierre de la route d'Aubigny, sur la Nère, fut construit vers 1860, en remplacement d'une passerelle, large d'environ un métre, destinée au passage des piétons.

Extrait de "Rapports et délibérations."

1939: Le téléphone automatique rural fonctionne depuis le début du mois d'octobre 1938 à Aubigny.  

Personnages: Robert Stuart, seigneur d'Aubigny-sur-nère (1487-1536), assista à la campagne du Milanais (1501), défendit Vérône en 1506, suivit la campagne de Gaston de Foix et devint gouverneur de Brescia. Prisonnier à Pavie, il reprit ensuite du service et se distingua en provence (1536).

                     Messire Jacques de Mady, chevalier, seigneur dudit lieu, et Jehan Lousseau, escuier, natif d'Aubigny-sur-Nuerre..

                     J. B. Leclère, repose à Aubigny. sur sa tombe un long poëme lui est consacré.pour en savoir plus: AUBIGNY.pdf 

                     Etienne Henry, échevin à Aubigny, fils de Jean Henry, marchand né en 1718, à Aubigny-sur-Nère.

                     Alfred Antoine Gandilhon, né à Aubigny-sur-Nère, le 30 août 1877. c'est un écrivain dont voici quelques livres: "Contribution à l'histoire de la vie privée et de la cour de Louis XI." "Bourges et les abbayes et châteaux du Berry." "Bourges". "Catalogue des actes des archevêques de Bourges."...

                     Henri Jacquemet des Saulniers et Mme née Solange de la Faverie du Ché, au château de l'Oizenotte

                     Mme Paul Dupré, née Quillier, au château de la Calle.

                     Paul Barbellion, au château les Rousseaux.

                     Louise Renée de Penancoët de Keroual  

                     Pierre paoli.                 

Quelques sites intéressants: Aubigny

                                          Aubigny site officiel

 

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