Histoire

pour l'origine du nom, quelques versions, comme pour beaucoup de villages. pour certains ce serait la déformation de "foin" qui s'écrivait "feni". le cartulaire de l'abbaye de Pontlevoy cite souvent la villa de Fenis. ce nom pourrait se justifier par l'étendue des prairies de la Biévres. pour d'autres, cela viendrait de Finem qui signifie frontière. d'autres versions peut-être ??

...Cest ce qui eut lieu en particulier pour les diocéses de Chartres et d'Orléans. Si on trace en effet la ligne de démarcation des deux églises au XIIIème siécle, on voit que cette ligne passe près des villages signalés plus haut comme ayant dû délimiter primitivement les deux cités romaines, c'est à dire près de Fains, Auffains, Terminiers, Fins en Beauce; près de Maison-de-Fins et de Feings en Sologne. On est donc en droit de rétablir la carte des deux cités d'après celle des deux diocèses...(Comte de Chartres,...par René Merlet).

...Du côté de l'Est, nous avons également un lieu dit Fines; c'est la commune de Feings, dans le canton de contres, en Loir-et-Cher. C'était édidemment une limite gallo-romaine des Carnutes, mais c'était la limite de l'archidiaconé orléanais de Sologne...(Bulletin de la section de géographie comité des travaux historiques...Edition 1913-1979.)

Feings (Fines), au nord-ouest de Soings, était la dernière localité de la Civitas Carnutum...

j'ai trouvé dans un texte en Latin: Feings = Fenis (foin)

 

le château transformé en lycée agricole:

 les terres de Boissay

 

Extrait de " Mémoires de la société des sciences et lettres de Loir et Cher." Edition 1867.

..." Arrêtons-nous encore un instant, aux corvées du moyen-âge. Elles variaient, suivant les besoins où les caprices des seigneurs: les plus utiles et les plus supportables s'appliquaient à l'agriculture; nous voyons, par exemple, que les hommes de Feings (Sologne), tributaire des religieux de Pont-Levoy, étaient obligés de faner et de serrer leurs foins: In tempore foenationis, quando foenum foenatun fuerit et curatum, quod dicti homines tenentur facere corverie.( Charte de 1225, insérée dans les preuves de l'histoire manuscrite de Dom Chazal)"...

...."Il est impossible qu'un officier aussi peu considérable que le prévôt de Contres ait administré seul une commune qui était devenue importante; il devait y avoir un maire, Major civitatis. Ce maire était-il nommé par le seigneur ? Etait-il héréditaire ? Tenait-il la mairie à titre de fief ? Comme celui de Feings, que nous voyons plaider en 1225, contre le couvent de Pont-Levoy, son seigneur, au sujet du droit de terrage et de la dixme, qu'il prétendait lui appartenir, ce que les religieux reconnurent.".. 

..." Notice sur la commune de Feings et sur son maire féodal: la commune de Feings dépend du canton de Contres...sa population est de 537 âmes...Il n'existe plus de paroisses à Feings; les habitants sont réunis pour le culte à ceux de Fougères, qui est éloigné d'environs 1,500 métres: mais une école communale mixte y fonctionne....Les fossiles y sont communs, comme dans le reste du canton; ce sont des débris de dinotheriums, de rhinocéros, et de nombreuses coquilles...La partie orientale,donne du seigle; les sapins et les bois y poussent assez bien; mais la fougères y croit avec une énergie désespérante... on n't voit peu de plantes fourragères ou sarclées. Le climat y est cependant sain; les fièvres paludéennes y sont fréquentes, les maux de gorge plus communs....

.... L'étymologie du nom de Feings  est certaine; elle n'a rien de celtique; elle vient de foin, que l'on trouve écrit fein dans le glossaire de Rabelais; le cartulaire de l'abbaye de Pont-Levoy cite souvent villa de Fenis; et la bulle du pape Lucius II , de 1144, qui parle des églises dépendant de cette abbaye, cite l'église de Feings sous le nom d'ecclesia de Fenis. Ce nom est d'ailleurs justifié par l'étendue des prairies de la Bièvre. Par quels motifs un G est-il venu s'ajouter à la fin de ce nom ? C'est ce que nous ignorons; nous pensons cependant que c'est la représentation écrite de l'aspiration gutturale, que les habitants du pays donnent à sa prononciation.

  La même bulle du pape Lucius II, prouve encore que, dés la première moitié du XIIème siècle, l'église de Feings était desservie par un prieur à la nomination du l'abbé de Pont-Levoy. Il ne reste plus rien de l'église qui existait à cette époque; elle était sans doute tombée de vétusté, quand les religieux de Pont-Levoy la firent relever dans le XVème siècle. Elle se composa alors d'un choeur en ogive assez vaste et d'une nef plafonnée en bois, d'un clocher de forme aigue, en bois, recouvert d'ardoise, élevé sur une tour carré qui se projetait en dehors de l'édifice  et qui était peut-être un reste de l'église primitive. On voyait dans l'intérieur du choeur, près du maître autel, un tableau représentant une bergère gardant ses moutons, telle qu'on nous représente sainte Geneviève, patronne de Paris. On donnait à cette sainte le nom de sainte Lormoise; elle était l'objet d'une dévotion particulière; et, tous les lundis de Pâques, les bergères des environs y venaient en pélerinage. la révolution a tout emporté, le choeur, le clocher et sa tour ont été détruits; l'église, vendue en 1791, est devenue une grange; et Feings n'est plus qu'un hameau, dans lequel on voyait encore, il y a un demi-siècle, quelques maisons à un étage, assez propres, qui ont aussi disparu...

... La seigneurie de Feings appartenait à l'abbaye de Pont-Levoy. Elle y était représentée par un maire héréditaire et possédant cette mairie à titre de Fief. en 1225, sous le règne de Louis VIII, père de Saint Louis,il s'éleva entre elle et ce puissant fonctionnaire un procès qui se termina par une transaction, toute à l'avantage de ce dernier...Heureux maire, qui n'avait pas à compter avec le suffrage universel. Soixante sept ans après cette transaction, en 1292, sous le règne de Philippe le Bel, un des successeurs de ce maire féodal étant venu à mourir, le nouveau titulaire fournit un aveu et dénombrement, qui met à nu une des plaies du régime féodal, la plus vive, la plus cuisante, la plus opposée aux idées modernes...

...cet aveu nous démontre que l'agriculture à Feings était plus perfectionnée qu'au commencement du XIXème siècle. (comme le maire était intéressé, il "forçait l'indolence du cultivateur)...

... L'histoire de Feings nous offre aussi un cas d'aubenage, qu'il est bon de connaître.

  En 1442, sous le règne de Charles VII, le procureur receveur du comté de Blois, fit main-mise sur les biens meubles et immeubles demeurés vacants par le décés de Messire Emery Vignant, prêtre, curé de Feings... mais Jean Hamon, père procureur de l'abbaye de Pont-Levoy, réclama la main-levée de cette saisie, attendu que la terre et seigneurie de Feings n'était pas du ressort du comté de Blois. (le 14 août 1442, le jugement fut rendu en ce sens)..

....quoique la paroisse de Feings dépendit de l'abbaye de Pont-levoy qui relevait, elle même, pour ce fief,du ressort de Touraine, il existait, sur le territoire de la commune, des biens nobles qui relevaient d'autres seigneurs et notamment de celui de Favras...

Extrait de "Rapports et délibérations"

Avril 1875: Restauration de l'église.

Avril 1876:   M. le comte d'Orléans, au nom. de la Commission des finances, donne lecture du rapport suivant : Commune de Feings.
  « La commune de Feings vient d'être érigée en succursale ; elle a donc à pourvoir à la restauration de son église, à l'établissement d'un cimetière et à l'acquisition d'un presbytère. Le centime dans cette commune vaut seulement 28 fr. ; elle va donc se trouver, avec de faibles ressources, obligée de faire face à de grosses dépenses. Il est vrai, d'un autre côté, qu'elle n'a que 20 centimes d'imposition extraordinaire. Dans ces conditions, votre Commission vous propose de lui allouer la somme de 500 fr. qu'elle demande au département.

Avril 1878: demande de fonds pour travaux à son église et à son presbytère (500fr)

Avril 1879: La commune de Feings a des travaux de réparation et d'appropriation à faire à sa maison d'école de garçons, dont la dépense doit s'élever à 571fr.55. Elle s'engage à voter, à la session de mai, une imposition extraordinaire de 5 centimes, devant produire 154 fr., et sollicite un secours de la différence, soit 300fr.

Août 1896: Commune de Feings: Réparations à l'école de Favras. Reconstitution du vignoble de Feings

Avril 1906: Acquisition de mobilier scolaire.

1923:  La rage caractèrisée ou suspectée a été observée au cours de l'année 1922 et a donné lieu à des arrêtés municipaux dans les communes de Saint Claude de Diray, Feings, Selles sur Cher... ont été reconnus atteints : 6 chiens.      contaminés et abbatus : 12 chiens    personnes mordus : 2 ..

1934: ..." M. Canac déplore que les municipalités ne saissisent pas toujours l'intérêt de ces installations sanitaires ( il sagit ici de lavabo pour les écoles). il rappelle qu'à Feings on a refusé le matériel offert gratuitement par "L'hygiène par l'exemple"..."

   Personnages:

Turpin, Baron de Feings, mais est-ce ce Feings ou celui près de Mortagne

Chauvel, seigneur de Feings vers 1650-1675

Jehan (ou Pierre) de Fains  (Feings)

Extrait de "Histoire du département de Loir et Cher.."Par E. Saindenis. Edition 1890.

FAVRAS (marquis de). C'est une étrange histoire que celle de ce marquis de Favras (Thomas de Mahy) dont un hameau du département, Favras, commune de Feings, porte encore le nom.
  Né à Blois le 26 mars 1744, le marquis de Favras était ambitieux, entreprenant, mais superficiel; pendant la plus grande partie de sa vie, il s'épuisa en combinaisons pour trouver la fortune, et fut un de ces hommes a projets qui consument leur existence à poursuivre des idées chimériques.
  Il avait échoué dans toutes ses entreprises, quand, à la fin de 1789, d'accord avec le comte de Provence
(plus tard Louis XVIII), il tenta, a-t-on prétendu, d'organiser une immense conspiration, qui devait s'étendre surtout l'Est de la France, et opérer une contre-révolution par l'enlèvement du roi, l'assassinat do Bailly et de La Fayette. Il y avait probablement de l'exagération dans ces accusations; quoi qu'il en fût, le marquis de Favras, abandonné de ses puissants amis, fut jugé par le Châtelet et condamné comme conspirateur à être pendu sur la place de Grève. Telle fut la fin de ce malheureux, qui était certainement digne d'un meilleur sort. (voir aussi Cormeray)

 

 

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