Histoire

 Ecueillé, Excubiliacum. Notre-Dame, dépendant de Villeloin. L'Indrois (Andresius, Androsius) prend sa source à Ecueillé. 

il passe la rivière Tourmente dans le bourg...

 La partie ouest de l'Indre, composée des cantons de Mézières en Brenne, de Buzançais, de Châtillon et d'Ecueillé, faisait partie, avant la révolution de 1789, de la généralité de Tours et du diocèse de Bourges. Les habitants de cette contrée disaient plaisamment qu'ils étaient du bon Dieu de Bourges et du Diable de Tours.. 

Plessis-Bourré se double d'une ferme où l'élevage était favorisé par les bons pâturages d'Ecueillé.(Actes du 93ème congrés national des sociétés savantes. 1970)

Grandes manoeuvres de 1908 (voir cartes postales ) 

 Extrait de " Dictionnaire géographique, historique et biographique..." Par Jacques Xavier Carré de Busserolle. Edition 1878-1884.

  Ecueillé: commune et chef-lieu de canton, arrondissement de Châteauroux (Indre). Scubiliacus, 1107, 1150; parochia de Escueilleiro, 1222; Excubiliacus, 1228. Esculleium, 1239, 1262, 1327 (Chartes de l'abbaye de Villeloin et cartulaire de l'archevêché de Tours). Ecueillé, carte de Cassini. Population; 1350 habitants. 

 Avant la révolution, cette paroisse faisait partie du diocése de Tours et dépendait du doyenné de Villeloin. L'église est placée sous le vocable de Notre-Dame. L'abbé de Villeloin avait le droit de presentation au titre curial. Pierre Suzor était curé d'Ecueillé lorsqu'il fut nommé évêque constitutionnel d'Indre-et-Loir. Outre la cure, il y avait à Ecueillé un prieuré appartenant à l'abbaye de Villeloin et formant un fief qui relevait du château de Loches. Le dernier prieur fut N. Gautier (1790). Il existait à Ecueillé une maladrerie. Par lettre patentes du 11 juillet 1698, les biens et revenus de cet établissement furent réunis à ceux de l'Hôtel-Dieu de Tours.. Cette paroisse formait une châtellenie, relevant à foi et hommage lige, du pa..is archiépiscopal de Tours et qui appartenait, vers 1200, à Robert de Brenne; en 1239, à Guillaume de Pellevoisin ; vers 1350, à Jean de Pellevoisin; en 1368, à Jean de Sorbiers, chev. Par contrat du 12 janvier 1449, Jacques Pot, chev., seigneur de la Roche-de-Nolar, en Bourgogne, vendit la châtellenie d'Ecueillé à Etienne Bernard, dit Moreau, qui vivait encore en 1483. Ce domaine vint ensuite aux mains de Charles d'Espinay (1489), qui le vendit, par acte du 7 juillet 1532, à Philippe Chabot. Philippe Chabot, comte de Charny et de Buzançais, amiral de France, ministre d'état , gouverneur  de Bourgogne et de Normandie, mourut le 1er juin 1543, laissant plusieurs enfants de son mariage avec Françoise de Longwy, entre autres, Léonor Chabot, comte de Charny et de Buzançais, seigneur d'Ecueillé, grand-écuyer de France et sénéchal du duché de Bourgogne. Léonor Chabot épousa, en premières noces, Claude Gouffier, fille de Claude Gouffier, duc du Roannez, et de Jacqueline de la Trémoille; et, en secondes noces, Françoise de Rye, fille de Joachim de Rye, colonel-général de la cavalerie légère de Charles-Quint, et d'Antoinettte de Longwy. Du premier mariage il eut: Catherine, mariée, le 18 octobre 1576, à Guillaume de Saulx; et Charlotte, femme de Charles le Veneur. Du second mariage naquirent quatre filles; l'ainée, Marguerite, fut mariée, en février 1583, à Charles de Lorraine, duc d'Elbeuf. Léonor Chabot mourut au mois d'août 1597. Jacques le Veneur , comte de Tillières, devint seigneur d'Ecueillé par son mariage avec Charlotte Chabot. Il laissa une fille, Anne le Veneur, qui épousa N. de Fesques, prince du Saint Empire, et qui eut en dot la chatellenie d'Ecueillé. Jean-Louis-Marie de Fesques, par testament du 12 juin 1708, légua ce domaine à Antoine-François de la Trémoille, duc de Noirmoutier, pair de France, fils de Louis de la Trémoille, duc de Noirmoutier, vicomte de Tours, et de Renée-Julie Aubéry. Antoine-François de la Trémoille mourut sans laisser d'enfants de deux mariages qu'il avait contractés, le premier (29 février 1688), avec Marguerite de la Grange-Trianon; le second (22mars 1700), avec Marie-Elisabeth Duret de Chévri, fille de Charles-François de Chévri, président de la chambre des compte. Par acte du 30 novembre 1715, il vendit la terre d'Ecueillé à Jean-Baptiste Bouteroue d'Aubigny, éc., seigneur de Chanteloup, de la Roche-Chargé et du Feuillet, grand maître des eaux et forêts des départements de Touraine, Anjou et Maine, secrétaire du roi et de la reine d'Espagne. Jean-Baptiste Bouteroue mourut à Chanteloup le 8 avril 1732, à l'âge de soixante-quinze ans. Sa fille, Adelaïde-Jeanne-Françoise, porta la terre d'Ecueillé dans la maison de Gonflans, par son mariage avec Louis de Gonflans, marquis d'Armentières. Celui-ci, au mois de février 1761, vendit ce domaine à Etienne-François, duc de Choiseul, qui, le 21 septembre 1767, la céda, en échange de la terre de Paradis, à Alexis-Auguste Duvau, trésorier de France à Tours. Ecueillé fut ensuite possédé par Charles-Marie de Préaux, comte de Préaux, mestre de camp de dragons, qui comparut, en 1789, à l'assemblée électoral de Touraine. Au XIV ème siècle, le seigneur était tenu d'assister à l'intronisation de l'archevêque de Tours et de remplir les fonctions d'huissier à cette cérémonie.

Extrait de " Mémoires de la société archéologique de Touraine." Edition 1864.

  Année 1239: Charte de Guillaume de Pelevoisin, chevalier, qui, du consentement de sa femme Marguerite, donne à Pierre Doré et à Houdearde, sa femme, le prè appelé le pré de la folie situé près de la source d'Ecueillé, à la charge de deux deniers de cens, payables à lui ou à ses héritiers, le dimanche après l'assomption...

 Année 1262: Charte de Geoffroy de Palluau, chevalier, seigneur de Montrésor, qui déclare que, pour mettre fin au désaccord qui existait entre lui et les religieux de Villeloin, touchant le bois de Cloffis, dont les deux tiers appartenaient aux religieux et le troisième à lui, il a fait séparer et murer le dit bois en trois parties égales, qu'il se contente de celui situé vers Ecueillé, et que les religieux posséderont en toute propriété, et sans qu'il y puisse rien prétendre, les deux parts contiguës, situées vers Orçay et Coulangé.

                                                                                                      Edition 1873.

 Les rixes, suivies de meurtre, paraissent encore assez fréquentes. Ainsi, Jean de Alberiis avait été tué près de la motte de Nouâtre, subter motam Noestri, par Urie et ses compagnons. Boson de Alberiis, frère de la victime, profondément affligé, se présenta au chapitre de Noyers, accompagné de ses parents et amis, les quatre frères Turbatus, et là, en présence de l'abbé Bernier et des moines, il donna, pour le repos de l'âme du défunt, tout le fief d'Ecueillé, avec les vignes, les près, les terres et le cens, tel, en un mot, que son père Alexandre et sa mère Calva le tenaient d'Urie et de Pierre Goscelin. En signe de tradition, il plaça un bâton sur l'autel de Notre-Dame; puis il fit ratifier ce don par les frères Turbatus. Alexandre, père de Boson et de Jean de Alberiis, était alors moine de Noyer. Il avait un autre fils, nommé Robert, chanoine de Saint Georges de Faye, qui, à sa prière, consentit à ratifier l'aumône faite par Boson à l'intention de leur frère Jean....

 ...Toutes ces mesures ne constituaient pas, de la part des Goscelin, un grand sacrifice, puisqu'ils ne perdaient pas la suzeraineté du fief de l'Ecueillé. Un jour vint où ils comprirent mieux leur devoir et ils cherchèrent à réparer, autant qu'il était possible, la faute qu'ils avaient commise par le meurtre de Jean de Alberiis. Pour cimenter la paix qu'il avait signée avec Boson, Pierre Goscelin fonda un moine dans l'abbaye de Noyers et abandonna aux reliogieux le denier qu'il percevait chaque jour sur le pèage du Port-de-Pile. Cet abandon fut confirmé par tous ses enfants....

Extrait de " Les pays de la Loire moyenne dans le trésor des chartes: Berry,..." Edition 1993.

  Mars 1379, Senlis: Rémission pour Jean Fougereux de la paroisse de Saint-Savin en Poitou pour avoir, en défendant le fort de la Roche-Posay, pillé et rançonné les gens d'Ecueillé en Touraine, de Preuilly-sur-Claise et d'autres lieux.

  Mars, 1476, Paris: Rémission en faveur d'Adam Beauvois, d'Ecueillé-lés-Loches, pour le meurtre de Jean Bouesseau, beau-père d'Antoine Mathelot avec lequel il s'était querellé à cause  des divagations de son cochon.

  Juin 1487, Laval: Vidimus confirmatif des exemptions de gardes, guets, réparations des murailles et fossés de Loches et autres franchises accordées depuis 1385 aux "fourreaux" de Nouans, Coulangé et Mazières, paroisse d'Ecueillé.

  Décembre 1486, Amboise: Création renouvelée d'un marché à Ecueillé, accodée à la requête de maître Etienne Bernard, maître d'hôtel du roi, écuyer, seigneur du lieu.

  Décembre 1498, Loches: Vidimus confirmatif des privilèges donnés en 1385, 1387, 1388, 1438, 1468, 1487, aux "pauvres hommes nommés les Fourreaulx" de Nouans, Coulangé, et de Mazères, paroisse d'Ecueillé, touchant les guets, garde et réparation du château de Loches.

Ecueillé, la révolution: ecuille.pdf ecuille.pdf

Extrait de "Débat du procés instruit par le conseil de guerre parmanent ..." Edition 1797.

  ...D'abord il recela chez lui deux aides-de-camp de l'émigré Dupin, dit Fauconnet, chef de la première insurrection du Berri; ces jeunes gens, tous deux frères, dont l'un se faisait appeler Chalois, l'autre Marin, quoique leur vrai nom fût Legrand, furent arrêtés chez Péraut, et trouvés munis de quatre pistolets dont ils avaient dépuoillé des gendarmes qu'ils avaient massacrés à Ecueillé avec des circonstances qui font horreur, également d'un manteau et d'un cheval provenans de ces mêmes gendarmes...(A. Sourdat)

 

 Une danse de là-bas: 15-branle-d-ecueille-ecueille-heugnes.pdf 15-branle-d-ecueille-ecueille-heugnes.pdf

Personnages: Abbé Suzor, Curé d'Ecueillé.

                    Charles-Marie de Croy, chevalier, comte de Croy, Sgr d'Ecueillé.

                    ..., Comte de Préaux, Sgr d'Ecueillé.

                    Chabot, Rohan-Chabot (de), chev., comtes de Buzançais, seigneurs de la grève, Moncontour, Marnes, Montsoreau, Colombiers, Vaujours, Savonnières, La Coustannière, la Carrée, Villantrays, de la Mothe-Coupereau, d'Ecueillé, du Grand-Pressigny, Verneuil, près Loches, de Ferrières-Larçon (XV ET XVIème siècle). Cette famille, originaire du Poitou, est une des plus anciennes et des plus illustre de France. Sa filiation suivie commence par Guillaume Chabot, vivant en 1040 et dont un des fils, Ithier, fut évêque de Limoges. Sebran Chabot accompagna le roi Louis-le-Jeune à la croisade, en 1147. En 1533, la terre de Buzançais fut érigée en comté, avec union des fiefs d'Ecueillé et de Nion, en faveur de Philippe Chabot, comte de Charny, grand amiral de France..."D'or, à trois chabots de gueules posés en pal."

                      Fiesque (de), chev. sgrs d'Ecueillé. "Bandé d'argent et d'azur de six pièces."

                      Bernard, chev., sgrs de la Mothe, du Fort-d'Artannes, de Bretignolles, d'Ecueillé (XVème siècle),...

                      Françoise de Longwy, dame de Buzançais et d'Ecueillé.

                     De la Mardelle, sgrs d'Eceuillé et de Paradis (XVIIIème)

                      Charles-Marie de Preaux, sgrs d'Ecueillé... Cette famille, dont la filiation remonte à l'an 1232, a tiré son nom de la terre de Préaux, près Châtillon-sur-Indre. Elle a donné à la Touraine les fonctionnaires et dignitaires ecclésiastiques.

                      Bernard Isidore David, député, né à Cloué (Indre), le 7 mai 1805. Médecin et maire d'Ecueillé, il échoua aux élection de 1876, mais fut élu en 1878 contre le même candidat bonapartiste. Il a été réélu en 1881. Dans sa circulaire, il affirme son attachement au pouvoir républicain, le seul possible pour la sécurité de tous et de chacun.

                     Alban Bernard David.

                      Stanislas Tanchou , docteur en médecine de la faculté de Paris, anc. officier; né à Ecueillé, le 6 août 1791. (ecrivain de livres sur la médecine)

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