Anecdotes

Extrait de " De la resistance à l'Indochine:..." par Pierre alban Thomas.

  ...Aussi, Boiziau m'envoie-t-il à Souesmes, à l'est de Salbris, au lieu-dit "le grand clou" accompagné de deux ou trois membres du groupe de Saint Aignan.

  Avec Claude Colonnier et Robert Chevy, nous partons Aussitôt. Nous sommes le 13 juin, A Souesmes, nous retrouvons trois de nos camarades d'école normale, Joseph Berny, Pierre Lefévre, Roger Hervier. Le maquis est commandé par un capitaine britannique, Makowski, alias Jean ou Maurice, qui a pour adjoints les capitaines de réserve Petitfils et Camille Boiziau. Le groupe de la vallée du Cher aux ordres de Bernard Lehoux constitue l'une des six sections de ce groupement.

  Le maquis est organisé militairement. Nous percevons chacun une arme et sans perdre de temps, nous étudions tous les types de matériels existants. Le 16 juin, un avion d'observation nous suvole. Nous éprouvons un sentiment d'insécurité, amplifié par le manque de discrétion que nous discernons au travers des multiples allées et venues pour le ravitaillement entre le maquis et les villages voisins.

   Au matin du 17 juin, des éclaireurs sont envoyés vers Souesmes et Ménétréol. Les jeunes Senée et Bouton, capturés seront fusillés. ( dans l'écureuil, Claude  Seignolle relate L'héroïsme de Senée qui, placé sur le capot du camion de tête par les allemands pour les guider, les trompa sur l'emplacement exact du maquis). Les autres éclaireurs rapportent que des contingents allemanbds approchent u camp. Le capitaine Makowski rassemble les six sections et nous harangue: "Nous allons devoir combattre. Que ceux qui ne s'en sentent pas capables partent pendant qu'il en est encore temps. Pour les autres, dispositions de combat." Cinq ou six seulement nous quittent, surtout des pères de famille, sous la pression de leurs camarades. Nous restons exactement cent cinquante dont la moitié d'origine FTP. Nous nous rendons sur les positions qui nous sont assignées et attendons. Vers 16 heures, l'attaque ennemi se concentre sur les trois sections de Hemme, Meynaud et Leprêtre qui se défendent vaillamment. La première vague d'attaquants subit de lourdes pertes. Des renforts importants leur parviennnent. La partie devient inégale et le décrochage est ordonné pendant que la section Lehoux tente une contre-attaque. L'ennemi investit le camp dont les derniers défenseurs font sauter le dépôt de munitions. Nous nous replions avec nos blessés. Les assaillants ne nous poursuivent pas, craignant sans doute de nouvelles pertes. (D'aprés l'abbé Guillaume, les assaillants auraient eu 121 tués, nombremanifestement très exagéré. Un autre bilan rapporté par Camile Boiziau qui le tiendrait de Londres fait état de 77 allemands hors de combat)

   Beaucoup de nos camarades manquent à l'appel.

   Plusieurs, cachés sous les bruyères quitteront leur refuge après le départ des nazis. Les représailles s'appliquent aux prisonniers, aux ravitailleurs et aux familles de patriotes ( Nous déplorons 9 tués, 4 prisonniers fusillés, 8 bléssés. 8 otages sont pris et envoyés en déportations. 5 d'entre eux n'en reviendront pas. Mais nous le saurons que plus tard.)

   Le combat terminé, nous rendons nos armes aux chefs de la resistance locale et regagnons tristement chacun notre région...

 

Extrait de "Rapport et délibérations."

  Le 5 juin 1885, le tribunal correctionnel de Romorantin a condamné à 25 francs d'amende et aux dépens la femme Richard-Petit, ménagère à Souesmes, pour homicide par imprudence de l'enfant Nouzier, placé en nourrice chez elle.  

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