Histoire 3

Suite Histoire 2

Ici nous en avons une preuve de plus. Mais ce qui rend plus intéressante cette découverte, est l'analogie qu'elle présente avec le souterrain reconnu dans l'ancienne motte du Rouillis, près de Vendôme, et décrit par le regretté M. Launay: Pour permettre de faire la comparaison, je repro-
duis, à côté du plan relevé à Millançay, celui de la, cave du Rouillis à la même échelle. Les dimensions du couloir et des cellules sont à peu près identiques;
mais les languettes de maçonnerie, séparatives des caveaux latéraux, sont plus épaisses à Millançay. Les matériaux ne sont pas non plus les mêmes, la
pierre a été employée au Rouillis, la brique à Millançay, suivant les ressources locales. Pour en revenir à la forteresse, sa position était d'autant plus forte que les larges fossés qui lui faisaient ceinture, étaient pleins d'eau vive; leur partie nord est formée par un vaste étang, appelé les Grands-Etangs, aujourd'hui à sec: mais sa chaussée, encore en bon état, se voit avec sa bonde à 800 mètres au nord-est; j'ai remarqué de plus qu'il y avait eu jadis une autre chaussée, dont il ne reste que d'importants lambeaux; comme pour le fort de la Fontenelle, le défenseur avait ainsi sous la main le jeu des bondes lui permettant d'emplir ou de vider les fossés, ce qui était facile puisqu'il y passe un cours d'eau, la Bonne-Heure, qui n'est encore qu'un modeste ruisseau, et qu'il y a en outre deux sources dans les fossés, dont l'une est captée par des perés maçonnés anciens. On conçoit que si la chaussée avait été aussi éloignée que celle d'aujourd'hui, les défenseurs de la place n'auraient pas pu la protéger et empêcher les assaillants de la rompre, pour supprimer un des principaux obstacles à l'assaut. C'est cette vieille chaussée qui aurait porté le nom de Chemin Perê au dire de Caylus; au temps duquel elle semble avoir été encore bien visible, et cet auteur y voit un tronçon d'une ancienne route romaine. L'aire l'enceinte, à peu près plate, renferme encore une église, qui était celle de la paroisse jusque dans ces dernières années, il en a été construit une très belle bordant la contrescarpe du fossé. Le presbytère, de même que l'église, est devenu une propriété particulière. Cette vieille église n'offre plus aucun caractère intéressant; ses murailles sont constituées de toutes sortes de matériaux irrégulièrement employés en blocage on y voit de gros rognons de silex, des morceaux de calcaire mêlés à des briques, tuiles ou carreaux de formes anciennes, ce' qui prouve qu'elle même a déjà été construite jadis avec des matériaux
provenant de bâtiments démolis et sans doute importants, puisqu'on y rencontre la pierre de taille, matière de luxe dans ce pays.
  Il parait que la tour primitive de cette église, qui était fort belle, a été détruite par les calvinistes lors des guerres de religion.
  Il ne reste plus aujourd'hui, dans l'enceinte, comme du reste déjà du temps de Caylus, que ce monument réduit à ses quatre murs, et trois ou quatre pauvres
maisons, car le village a, peu à peu, émigré à 150 h mètres au Sud-Ouest, le long de la belle route moderne de Neung à Romorantin.
  Tout ce qui précède tendrait bien approuver que la forteresse n'a jamais été un camp romain ou au moins qu'elle n'a pas été créée par les Romains; si elle l'a été par les Gaulois (et je n'y contredis pas, mais n'ai aucune preuve à en donner) elle a été certainement mise à peu près en l'état actuel par un baron du moyen âge; peut-être par un des premiers comte de Blois qui étaient de souches normandes.
   Avants de quitter la commune de Millançay, je signalerai comme pouvant avoir quelque rapport avec mon sujet :
A moins de 1 kilomètre 1/2 au sud-ouest du bourg, une ferme appelée le Vieux-Millançay qui a été autrefois fortifiée, et on voit la trace de
douves.
A environ 2 kilomètres 1/2 au nord, sur la route de Marcheval, une enceinte carrée de 80 mètres de côté; appelée Villechené, formée par des douves, avec
entrée au milieu d'une des faces. Les fossés sont profonds, avec 10 mètres d'ouverture; et l'angle sud-ouest est occupé par un curieux petit château muni d'une
tour, ronde à un coin, mais en mauvais état. Ses murs portent des dessins losanges formés par des chaînes obliques de briques, émaillées en noir par la
cuisson, comme beaucoup de châteaux de la fin du XV° siècle, sans doute sous l'inspiration de la partie Louis XII du château de Blois. Deux portes sont en
pierre tuffeau, mais leurs voussoires, à bossages en pointe de diamant, ne semblent dater que de la fin du XVIe siècle ou du commencement du XVIIe. Cette
enceinte, sans doute plus vieille. que la construction qu'elle renferme, a une forme qui la rend probablement postérieure aux mottes rondes.
3°. Au Nord de Millançay on peut citer un lieu dit le Château-Gaillard, nom qui annonce certainement un ancien château féodal.

Extrait de "Mémoires de la société des sciences et lettres de Loir-et-Cher."Edition 1867...

Lettre de la municipalité de Millançay, le 29 avril 1790: La paroisse de Millançay se plaint d'être "accablée par une multitude de mendiants de Romorantin et environs."

en juin 1789 en effet, la misère se fait sentir, les draperies et filatures ferment. c'est la misère qui va causée la perte de la royauté. 

 

lettre de Charles d'Orléans:    Charles d\\\'Orléans.pdf

Extrait de "Rapport et délibérations."

Août 1872: Demande de secours pour l'établissement d'une école de fille.

Avril 1876: demande pourt travaux à l'église

Avril 1877: La commune de Millançay a des réparations à faire à son école. Le devis s'élève à 3.885 fr. La commune a voté une somme de 1000 fr et demande que l'état vienne à son secours pour la différence.

Août 1880: Travaux d'agrandissement et d'amélioration à la maison d'école.

Avril 1881: Demande de secours pour réparation aux murs du cimetière.

Août 1881: Secours pour travaux à la maison d'école de garçons.

Avril 1884: Réparations à l'église et au presbytère. Appropriation de l'école de garçons.

Août 1887: La commune a demandé, en 1886, la création d'un bureau télégraphique. Cette demande a paru pouvoir être accueillie moyennant certaines conditions soumises à l'acceptation du conseil municipaux qui n'a pas fait connaître sa décision.

Août 1900: En vertu d'une récente décision administrative, un service télégraphique municipal est concédé à la commune de Millançay. Les travaux afférents à l'établissement de la ligne et à l'installation du poste auront lieu prochainement.

Août 1908: Réparation à l'école des garçons.

1126 habitants, 14 assistés. Nombreux sont les vieillards indigents dans la commune qui compte un assez grand nombre de ménages ouvriers très peu aisé.


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