Histoire

La première mention historique de Blois se trouve dans Grégoire de Tours. Mais son origine remonte bien avant, sous les Gaulois car son nom viendrait de Bleiz qui signifie loup dans la langue des Celtes. d'ailleurs le premier blason de la ville avait un loup pour emblême. De plus, la région couverte de forêt à cette époque était infestée de loup. l'assemblée annuelle des Gaulois avait lieu en Sologne, pas loin de Blois. la découvertes de dolmens et menhir attestent la présence d'une peuplade bien avant l'arrivée de César.

les Normands n'épargnèrent pas la ville qui fut incendiée en 854. vers le Xième siécle, la ville appartenait à Thibault "le Tricheur" qui la prit par la violence. Blois devint chef lieu de comté, de Champagne d'abord, puis de Châtillon. La guerre de cent ans va ruiné la région. le prince noir(anglais) détruit le château de Romorantin et Jean le Bon traverse Blois en septembre 1356. la rencontre à Poitier de ces deux armées donne l'avantage aux Anglais qui vont occuper la ville jusqu'en 1360. en 1429, l'occupation de Blois risque à nouveau d'avoir lieu...mais Jeanne d'Arc sauve la ville avant d'aller à Orléans. Louis XII donnera un essor à cette ville et à la région, essor qui fut poursuivit par son gendre: François 1er. Blois plait et les rois delaissent Paris. malheureusement les guerres protestantes ruinent la ville une nouvelle fois et le sang(des Guise) souille les murs du château. c'est la fin, un dernier sursaut avec Gaston d'Orléans qui regroupe les savants et artistes de son temps sous le régne de Louix XIV. La révolution à Blois se passe sans trop de casse grâce à l'abbé Grégoire. Les vendéens font une incursion dans le Loir et Cher mais sont écrasés au Mans. en 1870, occupation de la ville par des troupes étrangères.

primitivement, il n'y avait qu'un loup de représenté...à cause de l'origine du nom de Blois. par la suite, en 1391, Louix XII y rajouta ses "symboles": le Porc épic et la fleur de lys. "d'argent à écusson d'azur chargé d'une fleur de lys d'or en champ, accosté à dextre d'un porc épic, et à sénestre d'un loup de sable".

LE CHATEAU: dés l'époque mérovingienne se dressait un château sur le plateau qui domine la Loire. Mais fut-il détruit par les Normands en 850 ? où tomba-t-il tout simplement en ruine à l'époque féodale ? difficile de le dire. Vers l'an mil, les comtes de Blois entreprirent sa reconstruction. il fut terminé au XIIième siécle et c'était le château fort ayant vraiment le style de l'époque. il ne reste que deux tours de cette époque, et la grande salle féodale où ils tenaient leurs assises. durant deux siécle, il y eut peu d'évolution...Valentine de Milan accrut encore cette noirceur de château féodale. en effet, aprés l'assassinat de son mari elle fit couvrir les murs de tentures noires sur lesquelles se lisait cette devise: "Riens ne m'est plus; plus ne m'est rien".

Charles d'Orléans ne fit aucune transformation, et, c'est tout juste si le château ne tombait pas en ruine. Heureusement Louis XII y vint au monde le 27 juin 1462. c'est lui qui agrandit le château avec l'aile orientale et la porte principale surmontée de sa statue équestre. ce n'est plus l'original, mais une copie réaliser après la révolution par M. Seurre. il est a remarqué l'impossibilité pour le cheval de tenir debout..il souléve les pattes du même côté..ce qui ne se peut. Louix XII meurt en 1515, un an après la fin des travaux. son épouse Anne de Bretagne y était morte le 9 janvier 1514 : "au corps de maison neuf, sur le devant du dict chasteau de Blois".

François 1er fit continuer les travaux, mais le style a changé. Les auteurs restent inconnus. A cette époque les "Maistres maçons" ne signaient pas leurs oeuvres.

le médecin Miron et son récit de l'assassinat du duc de Guise: le récit commence la nuit du 22 au 23 décembre 1588.

   "Et pendant ce repos, l'on dit que le Duc de Guise prenoit le sien auprés d'une des plus belles dames de la cour, dont il se retira sur les trois heures après minuit, comme, depuis son décés, je l'ay apris du Sieur Le Jeune, son chirurgien, qui se trouva à son coucher avec d'autres de ses domestiques, et le vit lisan cinq billets portant advis à ce qu'il eus à penser à soy et à se donner garde des entreprises du Roy, qu'il y avoit quelque chose à se doubter, et que le Gast, cappitaine aux gardes, estoit en garde; le leur ayant dit le subject et ces advertissemens, ils le supplient de ne les vouloir  point mepriser. Il les mit sous le secret, et en se couchant leur dit: " Ce ne seroit jamais fait, si je voulois m'arrester à tous ces advis; il n'oseroit. Dormons et vous allez coucher."

    "Quatre heures sonnen; du Halde s'éveille, se léve et heurte à la chambre de la Reyne; damoiselle Louise des Boys, dame de Piolant, sa première femme de chambre demande qui c'estoit, et du Halde dit-il: "Dites au Roy qu'il est quatre heures.- Il dort, et la Reine aussy.--Eveillez-le, dit du Halde, il me l'a commandé, ou je heurteray si fort que je les eveilleray tous deux."

   "Le Roy qui ne dormoit point, ayant passé la nuiten telles inquiétudes que vous pouvez imaginer, entendant parler, demande à la demoiselle de Piolant qui c'estoit: "Sire, dit-elle, c'est Monsieur du Halde qui dit qu'il est quatre heures.--Piolant dit le Roy, çà, mes bottines, ma robbe et mon bougeoir", se lève et laissant la Reyne en une grande perpléxité, va en son cabinet où estoit desjà le sieur de Termes et du Halde auquel le Roy demande les clefz de ses petites cellules qu'il avoit faict dresser pour des capucins; les ayant, il y monte, le sieur de Termes portant le bougeoir. Le Roy en ouvre une, enferme dedans du Halde à la clef, lequel, le nous racontant, disoit n'avoir jamais esté e npareille peine, ne sachant de quelle humeur le Roy estoit poussé.

    "Le Roy descend , et de fois à aultre alloit luy mesme regarder en sa chambre si les quarante-cinq y estoient arrivez, et, à mesure qu'il y en trouvoit, les faisoit monter et les enfermoit en la mesme façon qu'il avoit enfermé du Halde, tant que diverses fois et en diverses cellules il les eut ainsy logez.

    " Cependant les seigneurs et autres du conseil commençoient d'arriver au cabinet où il falloit passer de costé pour y entrer, le passage estant estroit et de ligne oblicque, que le Roy avoit fait fére exprés au coing de sa chambre, et faict boucher la porte ordinaire.

    "Comme ils furent entrez, et ne sachant rien de sa procédure, il met en liberté ses prisonniers en la mesme façon qu'il les avoit enfermez et le plus doucement qu'il se peut aire, les faict descendre en sa chambre, leur commandant de ne point faire de bruit, à cause de la Reyne, sa mère, qui estoit malade et logiée au-dessous...

   "Lors, tous ensemble d'une voix lui promirent de le faire mourir, et l'un d'entr'eux, nommé Suriac, frappant de sa main contre la poitrine du Roy, dit en son langage gascon: "Cap de Jou, sire, jou lou vous rendi mort !" Là dessus, Sa Majesté ayant commandé de cesser les offres de leur service et les ayant remerciés de peur d'éveiller la Reyne, sa mère: " Voyons, dit-il, qui de vous a des poignards ? " il s'en trouva huict, dont celuy de Suriac estoit d'Escosse; ceux-cy sont ordonnez pour demeurer dans la chambre et le tuer. Le sieur de Laugnac s'y arresta avec son espée; il en met douze de leurs compagnons  dans le vieil cabinet qui a veue sur la court; ceux-ci devoient aussy estre de la partie pour le tuer à coup d'espée comme il viendroit à hausser la portière de velours pour y entrer; c'est en ce cabinet où le Roy le vouloit mander de venir parler à luy. Il met les autres à la montée par où l'on descend de ce cabinet à la gallerye des cerfs, commande au sieur de Nambu, huissier de chambre, de ne laisser sortir ny entrer personne, qui que ce feust, que luy mesme ne l'eust commandé...

   "Il estoit prés de huict heures quand le Duc de Guise fut esveillé par ses valetz de chambre luy disant que le Roy estoit prés à partir; il se léve soudain et s'habille d'un habit de satin gris, part pour aller au conseil qui lui la requeste pour le payement de ses compagnons, le supplie de la favoriser. Le duc luy en promet du consentement . Il en entre en la chambre du conseil...et peu après que le duc de Guise fust assis: "J'ay froid, dit-il, le coeur me fait mal; que l'on face du feu:" et, s'adressant au sieur de Morfontaine, trésorier de l'espargne: " Monsieur de Morfontaine, je vous prie de dire à Monsieur de saint Prix, premier vallet de chambre du Roy, que je le prie de me donner des raisins de Damas de la conserve de roses." Et ne s'en estant point trouvé, il luy apporte à la place des prunes de Brignoles qu'il donna au duc.

   " Là-dessus, sa Majesté ayant sceu que le duc de Guise estoit au conseil, commanda à Monsieur de Revol, secrétaire d'estat: " Revol, allez dire à Monsieur de Guise qu'il vienne parler à moy en mon vieux cabinet." Le sieur de Nambu luy ayant refusé le passage, il revint avec un visage effrayé; (c'estoit un grand personnage, mais timide)."Mon dieu ! dit le Roy, Revol, qu'avez-vous ? qu'y a-t-il que vous estes pasle ? Vous me gasterez tout ! Frottez vos joues, Revol ! -- Il n'y a point de mal, sire, dit-il; c'est Monsieur de Nambu qui ne m'a pas voulu ouvrir, que sa Majesté ne luy commande." le Roy le faict de la porte de son cabinet, et de le laisser rentrer et Monsieur de Guise aussy.

   " Le sieur de Marcillac, maistre des requestres, rapportoit une affaire des gabelles, quand le sieur Revol entra, qui trouva le duc mangeant des prunes de Brignoles, et luy ayant dit;"Monsieur , le Roy vous demande; il est en son vieux cabinet." se retire et rentre comme un esclair, et va trouver le Roy.

    "Le duc de Guise met ses prunes dans son drageoir, jette le demeurant sur le tapis:"Messieurs, dit-il, qui en veult ?" se léve, trousse son manteau sur le bras gauche et met ses gans et son drageoir sur la main du mesme costé: Adieu, dit-il, Messieurs."

    "il heurte le sieur de Nambu, luy ayant ouvert la porte, sort, tire et ferme la porte après soy. Le duc entre, salue ceux qui estoient en la chambre qui seulement le saluèrenten mesme tems et le suivant comme par respect. Mais ainsy qu'il est à deux pas prés de la porte du vieux cabinet, prend sa barbe avecq la main droite et tournant le corps et la face à demy pour regarder ceulx qui le suivoient, fut tout soudain saisy au bras par le sieur de Monsellier, l'aisné, qui estoit prés de la cheminée, sur l'opinion qu'il eut que le duc voullust reculler pour se mettre en defiance, et tout d'un tems est par luy mesme frappé d'un coup de poignard dans le sein, disant:"Ha! traiste, tu en mourras!" en mesme temps, le sieur des Effranats se jette à ses jambes, et le sieur de Malines luy porte par derrière un grand coup de poignard prés de la gorge dans la poitrine, et le sieur de Longnac un coup d'espée dans les reins.

   " Le duc criant à tous le coup;:"Hé! mes amis! Hé ! mes amis!" et lorsqu'il se sentit frappé d'un coup de poignard sur le croupion par le sieur de Suriac, il s'escria fort hault: " Miséricorde! et quoy qu'il eust son espée engagée de son manteau et les jambes saisies, il ne laissa pas pourtant, tant il estoit puissant, de les entrainer d'un bout de la chambre à l'autre jusque aux pieds du lict où il tomba...

 

   " Après que le Roy eust sceu que c'en estoit fait, va à la porte du cabinet, hausse la portière et l'ayant veu estendu sur la place, rentre dedans et commande à Beaulieu, l'un de ses secrétaires d'estat de visiter ce qu'il auroit sur luy. Il trouve autour du bras une petite clef attachée à un chaisnon d'or, et dedans la pochette des chausses, il s'y trouva une petite bourse où il y avoitdouze escus d'or et un billet de papier où estoit escrits de la main du duc ces mots:" Pour entretenir la guerre en France, il fault sept cens mil livres tous les mois."

    "Un coeur de diamant fut pris, dit-on, en son doigt par le sieur d'Antragues. Cependant que le sieur Beaulieu faisoit cette recherche et apprenant encore en ce corps quelque petit mouvement, il luy dit: " Monsieur, cependant qu'il vous reste peu de vie, demandez pardon à Dieu et au Roy." Alors, sans pouvoir parler, jettant un grand et profond souspir comme une voix enrouée, il rendit l'âme, fut couvert d'un manteau gris et au-dessus mis une croix de paille. Il demeura bien deux heures durant en cette façon, puis fut livré entre lers mains du sieur de Richelieu, grand prevost de France, lequel, par commandement du Roy, fit brusler le corps par son executeur en cette première salle qui est en bas à la main droite entrant dans le chasteau, et à la fin jetter les cendres en la rivière."

 " ce ne fut là qu'une partie du drame; le lendemain matin , le cardinal de Guise, frère du duc, et l'archevêque de Lyon étaient assassinés dans la tour des oubliettes. Cette tour, qui termine à l'ouest l'aile que nous venons de parcourir, appartient à l'époque féodale..."

voilà pour la partie sanglante du lieu...brrr.

Blois posséde plusieurs fontaines. sous Louis XII on en comptait sept. Elles sont toutes alimentés paur un réservoir commun qu'on appelle le gouffre et qui se situe au chevet de l'église saint Vincent. la plus belle est la fontaine Louis XII(où les grandes fontaines) sur la place du même nom.

Denis Papin est né à Blois, d'une famille protestante, le 22 août 1647. c'est l'inventeur du digesteur(sorte de cocotte minute) et de sa fameuse soupape de sécurité. la révocation de l'édit de Nantes le force à quitter la France. il va en Allemagne où il conçoit le premier bateau à vapeur...qui ne verra jamais le jour. Il meurt en 1714 misérable et privé de toutes ressources. la statue érigée en son nom est l'oeuvre de M.Aimé Millet et, l'inauguration eut lieu le 29 août 1880 par M. de Lesseps qui cita M.de la Saussaye: "En ce qui regarde le seul gouvernement de l'eau vaporisée, qu'ont fait les successeurs de Papin, les Savery, les Newcomen, les Watt, les Leupold, et tant d'autres ? sinon d'agencer, de combiner, de modifier plus heureusement ce qu'il avait trouvé: la soupape de sureté, le piston, le condenseur, l'épistome à quatre ouvertures, le double effet, la haute pression ! qui donc est l'nventeur, le vrai, le réel inventeur ? La postérité a répondu: un Français, un Blésois, Denis Papin."

  En 1716, le pont est détruit par une violente crue. c'était un pont chargé de maisons et défendu par des tours. Le nouveau pont fut construit de 1717 à 1724. Plusieurs fois, les blésois firent sauter dess arches pour empêcher la marche des insurgés au délà de la Loire.

 

Personnages: Augustin Thierry, né le 10 mai 1795 à Blois.

                    Louis de la Saussaye, né à Blois en 1801

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