Histoire

Extrait tiré d'un document remis aux touristes: Eglise de Veuil.

  La transaction passée en 1162 entre les moines de Villeloi et l'archevêque de Bourges nous révèle que la paroisse de Veuil existait déjà dans la seconde moitié du XIIème siècle. 

  Il est permis de voir dans le collatéral sud de l'église actuelle, si particulière par sa voûte  surbaissée et sa forme archaïque, cette petite église primitive, dont parle le cartulairede Villeloin.

  Les cinq panneaux de pierre sculptés, remployés dans la partie haute de la façade représentent la scéne du calvaire: ils seraient antérieurs à l'art roman.

 La porte seigneuriale donnant accés à la chapelle nord a été rouverte en 1994 et surmontée du blason restauré des Hurault comtes du Marais.

  L'église fut transformée et agrandie au XBIème siècle, témoignage de l'importance de la seigneurie de Veuil érigée en comté en 1726, où se cotoyaient maitres-drapiers, apothicaires, notaire royal, chirurgien et officiers de la justice seigneuriale.

  Témoin par-délà les siècles d'un riche et authentique passé, l'église Saint Pierre de Veuil veillera longtemps encore, au coeur du village, sur les peines et les joies des habitants.

 

 Deshoulières : "les églises de l'Indre" Eglise Saint-Pierre-Patronage: le Prieuré de Villeloin.

   Il dut y avoir à Veuil une église fort ancienne, dont plusieurs oierres sculptées ont été employées dans la façade de celle qui lui a succédé à; l'époque romane, et qui elle-même a été très modifiée aux temps gothiques. C'est alors que la nef a été coupée longitudinalement, ce qui lui donne un bas-côté sud unique, et que le transept, comme le sanctuaire, fut presqu'entiérement reconstruit; le transept devint alors une tracée de choeur, chaque croisillon une chapelle. quant au clocher central, il n'a été abattu que récemment. Le chevet plat enfin, a été bâti à neuf, à la fin du XVème siècle. Malheureusement, l'histoire est muette et n'apporte aucune information sur ces différentes transformations. Nous ne savons même pas de quand datent les liens qui rattachaient l'église au prieuré de Villeloin, dont l'origine remonte, on le sait, au IXème siècle. Il faut donc se contenter de décrire cet édifice dans son état actuel. 

  La nef n'est voûtée que d'un plancher de bois, et, parmi les fenêtres qui l'éclairaientau nord, une seule, en plein cintre, est primitive. Au sud, des arcades brisées la font communiquer avec son unique bas-côté voûté d'arêtes. Mais le mur méridional est roman, car à l'exterieur, nous y retrouverons la trace de fenêtres romanes en plein cintre et le fragment d'un cordon décoré de damiers.

  L'arcade placée en avant du carré du transept est allégée de moulures pénétrant dans les support. Visiblement,  c'est une oeuvre du XVème siècle, mais au nord, une arcade en plein cintre est restées primitive. Il est certain qu'il y en avait une semblable au sud, et nous nous trouvons en présence de ces "étroits passages berrichons" rencontrés si souvent dans le Cher et dont nous avons déjà signalé, dans l'Indre, des exemples à la Berthenoux et dans plusieurs autres églises. On se l'explique facilement à Veuil, qui avant son sectionnement par un collatéral avait une nef extrémement large, aussi pour diminuer la dimension de la croisée du transept que l'on voulait voûter d'une coupole. Des contreforts intérieurs disposés à l'ouest le prouvent. Il fallait faire avancer les croisillons au-dedans de l'alignement des murs goutterots. Les "étroits passages" étaient destinés à facilité la circulation.

  Aujourd'hui, le carré du transept se confond avec le choeur terminé par un chevet plat, voûté d'ogives flamboyantes, convergeant autour de clés plates, et naissant sur des culots, des voûtes semblables couvrent les croisillons devenus, nous l'avons dit, des chapelles.

 A l'exterieur, la façade a été reprise, et c'est sous un entablement du XVIIème siècle qu'est ouvert le portail central. Mais à côté de lui, au sud, on découvre les traces d'un portail roman en plein cintre, noyé dans le mur. Ses claveaux y apparaissent avec les extrémités taillées en triangles et s'emboitant entre ceux placés au dessous, qui ont la même coupe. Il ne s'agit pas nécessairement d'un appareil antérieur au XIIème siècle car nous avons retrouvé de semblables, et à cette époque, dans le Cher, à Léré à Montlouis. Il est plus difficile de savoir si ce cintre est demeuré à sa place primitive. Il aurait alors la voussure d'une fausse porte latérale. Ou si c'est l'ancien portail central qui est replacé là, hypothèse moins probable.

 Cinq panneaux de pierres sculptés, remployés dans le pignon, sont beaucoup plus anciens. Sur le plus important et le seul que l'on puisse interpréter, on voit réservée dans une cuvette et sculptée au méplat, la scéne du calvaire. Le christ est au centre, étendu sur la croix que surmontent le soleil et la lune; à sa gauche -position anormal- la vierge se tient debout, et à sa droite est Saint Jean, mais autre anomalie, c'est Saint Jean Baptiste car il porte la petite croix, un de ses attributs. Enfin aux deux extrémités, des anges terminent la composition. Ces sculptures sont placées ytès haut, ce qui en rend l'examen très difficile, mais il semble qu'elles sont antérieures à l'art roman.

  Nous avons signalé les fenêtres anciennes des élévations latérales, et il suffit de constater que le sanctuaire présente des caractères de la fin du XVème siècle; contreforts d'angle aux glacis taillés en larmiers, et fenêtre flamboyantes; on retrouve même, à la chapelle nord, un fragment de décoration du même style qui devait appartenir à une porte. 

 

Personnages: Jean Hurault, seigneur de Veuil et du marais, quatrième fils de Jacques Hurault, seigneur de la Grange de Cheverny, et de Marie Garaudeau, reçu conseiller au parlement de Paris le 8 mars 1510 et maître des requêtes le 18 mars 1513, mort le 10 septembre 1541. (P. Anselme, histoire généaloque, t. VI, p. 509)

 

 

Un bon livre sur Veuil, pas encore tout lu, mais pressé de partager: VEUIL

 

ARmoirie du Prieuré de Veuil: D'azur à une barre d'argent, chargée de trois croisettes pattés de gueules et accompagnée de deux francs cantons d'or, l'un en chef et l'autre en pointe, chargez chacun d'un bâton de gueules en bande.

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