Histoire 1

Extrait de "Revue du Centre." Edition 1879-1895.

  Parmi les délenteurs des fiefs du Berry, les Barons de Graçay, qui prenaient volontiers le titre dePrinces, 1007 ont, à l'époque de la féodalité, tenu un rang d'une haute importance. Relevant d'abord du duché d'Anjou, Graçay eut, à partir de Jean sans Terre, pour suzerains définitifs, les rois de France;  et la baronnie releva, dés lors de al tour blanche et royale d'Issoudun.

  La ville fut de bonne heure enceinte de puissante murailles qui lui permirent de braver, plus d'une fois, les efforts de ses assaillants.

  Deux églises collégiales existaient dans la seigneurie: l'une dédièe à Notre Dame, ce fut la plus opulente, l'autre dédiée à Saint Aoustrille.

  La ville s'agrandit,et comprit successivement intra et extra muros les petites paroisses de SAINT PHALIER, de COULON, d'AVEXY, de SAINT DIDIER, lesquelles finirent par être complétement absorbées par le chapitre de Notre-Dame qui, par un respectable souvenir, ne manquait point chaque année à se rendre en procession sur les lieux où ces paroisses avaient érigés leur sanctuaire.

  Le chapitre de Notre-Dame avait été fondée, en 1002, par Regnaud II, prince de Graçay. Il comprenait 16 prébendes, dont 2 et demie pour le prieur, les 13 autres étaient dévolues aux chanoines parmi lesquels cinq devaient être ordonnés prêtres, quatre diacres, et quatre sous-diacres.

  Nous ignorons l'époque du décés du fondateur; le document nous apprend que son obit se célébrait le 4 mai, le lendemain de la dédicace.

  Nous y voyons aussi mentionnées des processions dites Voeu de ville: c'était, sans nul doute, un voeu fait pour conjurer quelques contagions épidémiques. 

  En 1220, Etienne de Graçay affranchissait ses sujets des droits de Mortaille.

  En 1373, le baron de Graçay véhémentement soupçonné d'avoir participé au meurtre commis sur la personne d'un serviteur du duc Jean de Berry, cédait amiablement sa baronnie à ce prince qui en faisait don au chapitre de la sainte chapelle fondée à Bourges, en 1405.

  Une des porte de la ville est mentionnée PORTE DE L'IMAGE, parce que, dans sa paroi, avait été pratiquée une niche qui renfermait l'image de Notre-Dame.

  L'ancienne église du chapitre avait été brûlée par es protestants, elle fut rétablie en 1602, pour disparaître, il y a 22 ans.

  Sur son emplacement s'élève aujourd'hui un remarquable édifice érigé avec le concours des habitants par les soins intelligents de M. l'abbé Gimonnet, actuellement doyen de Dun le Roi.

  

   A la mort d'Henri II, c'est son fils Richard Coeur de Lion qui monte sur le trône d'Angleterre. Avant de se faire couronner, il eut une entrevue avec Philippe Auguste, à Gisors. Philippe, qui n'avait pas voulu se dessaisir de Châteauroux du vivant d'Henri II, remit cette ville et tout son fief à Richard, et Richard consentit à ajouter quatre mille marcs d'argent aux vingt mille promis par son père pour les dépenses que le roi avait faits à Châteauroux. Il avait , de plus, abandonné à celui-ci Issoudun, Graçay et tout les fiefs qui en dépendaient. De son côté, Philippe Auguste renonçait à toute prétention sur le fief de Châteauroux, et les deux princes étaient convenus de partir ensemble pour la terre sainte...Au mois de juin 1191, à Messine, par une des clauses du traité, Richard confirmait l'abandon à Philippe Auguste des fiefs d'Issoudun et de Graçay (André de Chauvigny et Eudes III en furent les garants.)...Lors de la captivité de Richard, Jean fit un traité avec Philippe en 1194. Mais, bientôt, Richard fut libérer et repris possession de son trône. Les deux rivaux, Philippe et Richard allaient en venir aux mains. Mais leur sujet de querelle disparut lors d'une conférence qui eut lieu dans un village qui garda mémoire de se "traité". Le nom de ce village: Villerays (Villeregum) commune de Montierchaume. Philippe abandonna les fiefs d'Issoudun et de Graçay....

   ...Après une trêve d'un an, la guerre recommença. Philippe rassembla son armée en Berry, s'empara de la ville d'Issoudun, mais ne put prendre le château que Richard vint défendre. Le 28 octobre 1196, une entrevue des deux rois eut lieu près de Charost, et l'endroit où ils se rencontrèrent fut appelé le Gué-d''Amour. Là furent posées les bases d'une trêve de 5 ans, qui fut définitivement conclue à Vaudreuil et Gaillon. Le roi de France abandonnait Issoudun , Graçay, Saint Chartier, Châteaumeillant et était autorisé à fortifier Villeneuve, sur la rive droite du Cher...(Richard fut tué à Chalus, près Limoges, par Bertrant de Gourdon.)

  ...En 1200, un traité fut conlu avec Jean sans Terre: " Nous avons donné en mariage au fils (Louis) du roi de France, disait Jean, avec la fille du roi de Castille notre nièce, le fief d'Issoudun, de Graçay, et tout ce qui tenait du roi d'Angleterre, André de Chauvigny....

   ...1592(Guerre de la ligue): M. de Vatan fut moins heureux à Graçay; en juillet, arrivé la nuit avec 130 hommes, il pénètre dans la place, et en est chassé après une lutte terrible.

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